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Soultzmatt vu du Zinnkoepflé, un jour de vendange.

 

 

Madame, Monsieur,

Chers amis et clients,

Cette année quand mes collègues vignerons de Soultzmatt, découragés par l’ambiance et les réglementations de plus en plus prohibitionnistes de notre société, ont décidé avec amertume l’arrêt de la fête du village du 1er samedi du mois d’août qui depuis 17 ans s’appelait la Nuit des Grands Crus du Zinnkoepflé, j’ai essayé de cerner cette sinistrose languissante et ce découragement profond qui envahissent et ternissent notre pays et qui font des ravages en général mais particulièrement dans le monde viticole.

A l’analyse, il n’y a pas d’invasion venue d’ailleurs, mais une implantation insidieuse du mal été orchestrée à petits feux par nos édiles voulant imposer leur manière de voir le bonheur au peuple.

Les choses se seraient mieux passées si les gouvernements successifs avaient réussi à dynamiser l'économie de notre pays et à réduire le chômage. Mais apparemment, ce n’est pas leur spécialité et, bien au contraire, dans le domaine de la vigne et du vin, ils se sont acharnés sur fond d’idéologie anti-alcoolique à condamner irrémédiablement aux friches au moins un tiers du vignoble français et cela à très court terme.

Bientôt, ces dégâts, dans cette partie de l’agriculture exceptionnellement prospère, assurant autant d’emplois que l’industrie automobile et l’aéronautique réunie et ramenant des milliards de devises, laisseront un vignoble français éventré, paupérisé et subventionné de tous bords.

De plus la mort de chaque vigneron entraînera sept autres corps de métier dans sa chute.

Quelles seront les régions viticoles, incrédules, abattues et aigries qui passeront à la révolte ? Et dans quel but dans ce monde chahuté et incertain de partout ?

Pour l’Alsace, la situation du marché est encore fort enviable. L’originalité, le fruité, les cépages du vin d’Alsace résistent plutôt bien à la concurrence des vins étrangers. Cela n’empêche pas les Alsaciens de sentir la pression de cette affolante et galopante surproduction mondiale des vins de l’ordre de 25% venant de pays où les règles de production sont quasiment inexistantes et les frais de production sans comparaison aux nôtres.

Et pourtant, nous exerçons un métier merveilleux qui fait rêver beaucoup de personnes et surtout ces 20% de Français (et de plus en plus les étrangers) qui boivent encore régulièrement du vin.

Aussi, je suis toujours ému quand j’accueille pour les vendanges du week-end ces oenophiles et ces gastronomes de toute l’Europe sinon du Monde entier, souriants et heureux, qui viennent s’immerger quelques heures dans la belle nature de la Vallée Noble et dans la pratique de la récolte avec la sélection des raisins et les tries des grappes atteintes de pourriture noble.

Pour vous donner une mesure de l’ambiance quasiment paradisiaque de certaines de ces journées de vendanges, vous pouvez jeter un coup d’oeil sur mon site web : www.seppi-landmann.fr

Vous verrez que les mots amitiés, convivialité, fête, existent toujours, même si dans le contexte actuel on ne peut plus faire la fête comme avant. On commence d’ailleurs à s’en rendre compte et cette cassure à mon sens irréparable, a pour la première fois cette année fait l’objet d’un titre interrogateur dans la presse alsacienne au moment de la mythique Foire aux Vins de Colmar la fête et le vin : "un mariage menacé ?"

La réponse est bien sûr franchement oui, quelles que soient les rhétoriques insidueuses développées pour expliquer les choses et tourner autour du pot. Ceci dit, je reste toujours amusé et interpellé de voir le comportement de certains conducteurs grands défendeurs des lois actuelles sur l’alcoolémie au volant et qui, après avoir goûté aux plaisirs du relâchement, rentrent chez eux en roulant prudemment bien sûr par les petites routes de campagne, mais restant persuadés que se sont les autres qui sont des dangers publics à punir au premier rond point de service.

Pour conclure ce courrier, je peux vous annoncer à l’heure actuelle, un très beau millésime 2005, bien sur le fruit avec une acidité idéale, équilibrée et ayant bénéficié d’une longue maturité grâce à une floraison précoce, un été plutôt frais et un automne enchanteur mais cependant inquiétant quant à son reflet du réchauffement planétaire qui se confirme.

Les Grands Crus Zinnkoepflé sont magnifiques et les Vendanges Tardives surtout en Riesling de toute beauté ainsi que les Sylvaners Cuvée Z et Cuvée Hors la Loi.

Par les temps durs qui courent et surtout à venir, je suis un vigneron heureux qui capitalise plus que jamais le travail de vingt ans de vente en primeurs avec des clients satisfaits collectionnant à un prix d’ami des vins d’exception, des Grands Crus Zinnkoepflé, des Vendanges Tardives et des Sélections de Grains Nobles.

La Revue des Vins de France vient de relever les bonnes affaires qu’ont réalisé mes clients avec le Riesling Sélection de Grains Noble 1998 de toute grandeur grâce à l’achat en primeur de ce vin qui s’avère vraiment exceptionnel dans le temps. (voir notre revue de presse)

Pour ma part, je ne vous remercierai jamais assez tous pour votre enthousiasme et votre fidélité car vous êtes mes ambassadeurs efficaces qui n’arrêtez pas de faire connaître mes vins à votre famille, vos amis ou vos clients en leur offrant ou en leur faisant déguster mes crus.

Aussi, je lève mon verre à votre Bonheur et Santé pour 2006 !

Bonnes Fêtes de fin d’année.

 

Votre vigneron Seppi Landmann

 

 
 

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