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 Récit d'une journée de vendanges 

Dimanche 14 octobre 2001, il est 7h15, le jour n'est pas encore levé et les derniers vendangeurs viennent rejoindre le groupe déjà présent dans la cour de Seppi Landmann. La bonne humeur est de mise et déjà fusent les premières plaisanteries. Plus de la moitié des personnes présentes sont des clients qui viennent surtout pour leur plaisir et pour contribuer à leur façon à la production de leur nectar préféré.

A 7h30, les camionnettes s'élancent vers les pentes du Zinnkoepflé. Les virages serrés et les pavés de grès secouent toute la joyeuse troupe qui se cramponne pour ne pas trop écraser ses voisins.

   

Première station, tout le monde descend et Seppi donne ses instructions : "Cette parcelle comprend essentiellement des pieds de sylvaner mais aussi du muscat. Vous allez effectuer un tri : dans le seau vert, le sylvaner atteint de pourriture, dans l'orange, tout le muscat".

Puis, il constitue des tandems, leur attribue un rang et leur donne une consigne supplémentaire : "Faites en sorte qu'arrivés au bout du rang, vous connaissiez parfaitement votre partenaire !".

 

Puis c'est l'heure du café servi avec quelques pâtisseries bien de chez nous et, pour les amateurs, une eau-de-vie maison qui contribue encore à monter la température des corps déjà échauffés par l'effort et les rayons d'un soleil qui s'annonce fort généreux. 

Comme dans un ballet bien réglé par le maître de cérémonie, de nouveaux tris sont faits dans deux autres parcelles de sylvaner. "Porteur ! Porteur !", de tous côtés s'élève cette exclamation autant pour stimuler l'ardeur des porteurs que pour se défouler.

Paternel et ferme à la fois, Seppi n'est pas avare de bons mots mais ne se prive pas non plus de certaines mises au point quand le besoin s'en fait sentir. "La main sous grappe et le seau sous le rang" est son expression favorite concernant la bonne façon de procéder pour limiter la perte de grains.

Il est midi et du village s'échappe une aubade de cors de chasse. Chacun apprécie ce moment de sérénité dans un cadre splendidement mis en valeur par la limpidité d'un ciel sans nuages.

Des tables ont été dressées sur un replat entre deux parcelles de vigne.

 
 

Aux trente cinq vendangeurs, viennent se joindre quelques hôtes de marque : Konstantin Klimovskiy (adjoint au Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès du Conseil de l'Europe) accompagné de son épouse et de Vladimir Boykov (chargé des affaires culturelles dans cette délégation).

Au menu du jour : potage à la tomate, sauté de dinde aux légumes et aux girolles fraîches, munster fermier. Le tout accompagné d'un edelzwicker du chef.

K. Klimovskiy et son épouse

Après le repas, la remise en route n'est pas facile. Et cela d'autant plus qu'il s'agit à présent d'attaquer le secteur le plus pentu : les parcelles de gewurztraminer placées tout près du sommet du Zinnkoepflé. 

Comme ce secteur a été touché par la grêle en juillet (voir notre compte rendu), la vendange est complète et sans tri. On constate de fortes différences selon les rangs : les plus exposés ne portent que des grappes faiblement fournies, les autres ont, malgré tout, un aspect satisfaisant.

Changement de décor complet après un nouveau et assez long trajet chaotique. La journée se poursuit et s'achève dans le secteur plat du Luss qui s'étire magnifiquement au pied du Bollenberg. Les ceps portent des grappes généreuses aux grains gorgés de sucre et annonciateurs d'un gewurztraminer prometteur.

Comme la vigne est très saine et que la vendange peut profitablement attendre, on se contente de prélever un premier tri.

Les sécateurs rendus, certains farceurs aspergent leurs compagnons d'un jour avec les seaux mis à disposition pour se rincer les mains collantes de sucre. Avant de se quitter, ceux qui le souhaitent suivent Seppi dans sa cave pour remplir des bouteilles de vin nouveau.

Pendant ce temps, l'équipe chargée du pressage continue activement sa tâche. Après la pesée des bacs contenant la récolte, le raisin est déversé dans le pressoir en inox d'où le jus s'écoulera vers la cuve de décantation.

Le travail des vendangeurs est terminé, celui du viticulteur se poursuit par l'étape cruciale de la vinification.

GD, vendangeur d'un jour.

 

   

  Vous trouverez le récit de vendanges particulières dans les pages suivantes :

- vin de glace

- vendange à l'ancienne (2006)

- vendange à l'ancienne et alliance (2011)

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